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« Étrange dictature qui envoie ses médecins et ses instituteurs dans les bidonvilles de Soweto, de Port-au-Prince, de Quito, de Bogota ou de Caracas. Qui au lieu de licencier brutalement — selon les très démocratiques méthodes de nos si exemplaires démocraties — 100.000 travailleurs du sucre, prend la peine de les réunir, de les consulter, de modifier ses plans, pour ensuite restructurer la principale industrie du pays sans séisme social ni drame humain. » Danielle Bleitrach et Viktor Dedaj, CUBA EST UNE ÎLE
RELATIONS USA-CUBA 2005
Jan
9-12
Le congrès annuel de la Fédération américaine des fermiers (AFBF), adopte une résolution demandant à l’administration de normaliser sans retard le commerce avec Cuba.

Jan
18
L’Office of Foreign Assets Control (OFAC), rattaché au département du Trésor états-unien, donnant sa propre interprétation des réglementations sur les voyages à Cuba, interdit aux Etats-uniens de participer à des réunions parrainées et organisées à Cuba par des institutions spécialisées de l’ONU, sauf autorisation spécifique.

Fév.
à avril
Cuba se voit refuser la connexion au superordinateur de l’université de Minas Gerais (Brésil), sous prétexte que le contrat correspondant exclut explicitement les pays soumis à un blocus des USA.

Cette impossibilité d’accéder aux superordinateurs situés dans certaines universités latino-américaines limite le travail en coopération avec d’autres groupes universitaires et savants du reste du monde et le développement de recherches de pointe comme en informatique, en nanotechnologie, en neurosciences et en météorologie.

Ainsi, le groupe de chimie informatique de la faculté de chimie de l’université de La Havane, du fait de son impossibilité de connexion au superordinateur et aux logiciels spécialisés, voit
limitée la portée de ses résultats scientifiques et donc ses échanges avec d’autres groupes de pointe dans le monde.

Fév.
10
Le Sénat de l’Alabama adopte une résolution conjointe (SRJ.26) pour exiger que « le Congrès des Etats-Unis lève les restrictions commerciales, financières envers Cuba, ainsi que celles concernant les voyages ».

Fév.
25
L’OFAC donne une nouvelle interprétation du concept « paiement au comptant et à l’avance » qui concernait les achats de denrées agricoles et de médicaments faits par Cuba aux USA : désormais, le paiement devra se faire avant l’embarquement sur les cargos étasuniens. Entrée en vigueur le 24 mars, cette mesure se veut un nouvel obstacle aux importations d’aliments déjà bien limitées.

L’insécurité de livraisons découlant de cette nouvelle mesure a obligé Cuba, durant les quatre premiers mois de l’année, à recourir à d’autres fournisseurs dans des pays tiers pour acheter les produits alimentaires et agricoles, pour une valeur de trois cent millions de dollars, qu’elle prétendait importer des USA.

Les transactions ont chuté de 26 p. 100 de janvier à avril 2005 par rapport à la même période de 2004, selon les chiffres fournis par le département étasunien de l’Agriculture. Et même de 52 p. 100 en ce qui concerne les achats de riz.

Fév.
24
Une cour d’appel révoque le verdict d’un juge new-yorkais du 29 mars 2004 qui avait établi que, en accord avec les traités internationaux, les USA étaient tenus de reconnaître les droits de la société cubaine CUBATABACO sur la marque de cigares COHIBA aux USA, en vertu de la doctrine des marques de renom.

Cette nouvelle sentence viole le droit international en matière de protection des marques.

Mars
3
Les représentants des ports du golfe du Mexique adoptent une résolution pour soutenir la levée du blocus aux ventes de médicaments et d’aliments à Cuba et demandent au Congrès de rétablir les conditions de paiement au comptant et à l’avance qui régissaient auparavant les nouvelles mesures prises par l’OFAC.

Mars
16
La Fédération américaine du riz presse le Congrès d’annuler la réglementation concernant le paiement par Cuba de ses achats d’aliments et de permettre l’exécution des contrats en cours.

Mars
30
L’OFAC demande par lettre à l’organisation U.S.-Cuba Labor Exchange de « renoncer » à organiser le voyage d’une délégation devant se rendre à Cuba pour participer à la Quatrième Rencontre continentale de lutte contre la ZLEA et aux activités prévue pour la Fête du travail, et exige de plus, dans les vingt jours ouvrables, une liste détaillée des coordonnées des membres de cette délégation.

Avril
Les organisateurs cubains du Congrès des sciences de la terre adressent des invitations à M. Christopher Schenk, géologue du Service géologique des Etats-Unis, rattaché au département de l’Intérieur, et à M. Richard T. Buffer, géophysicien de l’Université d’Austin (Texas).

M. Buffer fait aussitôt savoir qu’il ne pourra pas y assister, malgré son intérêt, en raison d’autres engagements. M. Schenk, qui avait présenté à la Conférence-Exposition annuelle de l’Association américaine de géologues pétroliers, tenue à Cancún en novembre 2004, une évaluation des réserves de pétrole prévisibles dans les eaux profondes au nord de Cuba, répond par courrier électronique que quand l’administration avait appris qu’il avait fait cette évaluation, elle l’avait durement humilié et averti qu’il ne pouvait avoir aucun contact avec Cuba, le menaçant d’une amende.

Avril
L’OFAC adresse une circulaire aux organisations détenant des autorisations de voyage à Cuba à des fins religieuses, avertissant qu’elle enquête sur les abus en découlant, ce qui pourrait entraîner la suspension ou l’annulation de celles-ci, des amendes administratives ou des peines pénales.

La circulaire insiste sur le fait que les seules personnes bénéficiaires de ces autorisations sont les membres vraiment impliqués dans des activités religieuses, que lesdites autorisations ne permettent à personne de transférer des fonds à des personnes naturelles ou juridiques cubaines et que les dons faits à des individus ou à des groupes exigent l’autorisation préalable du département du Commerce.

Avril
13
La cour d’appel du troisième circuit déclare coupable Stefan Brodie, ancien président de la société Purolite, qui avait été jugé en 2002 pour association en vue de violer le blocus contre Cuba (ventes à l’île de résines ionisées pour l’épuration des eaux) et avait été acquitté par une juge de première instance selon laquelle il n’existait pas de preuves directes de sa participation.

Avril
14
À Genève, une résolution des Nations-Unies condamne la situation des droits de la personne à Cuba par 21 votes "pour", 17 votes "contre" et 15 abstentions. « Cela reflète l'énergie et l'effort que consacre le président Bush dans sa quête pour la démocratie autour du globe », selon l'ambassadeur Kevin E. Moley, représentant permanent des USA à la Commission des droits de la personne aux Nations-Unies à Genève.

Cette «
quête » touche des pays d'Europe de l'Est, en particulier la Pologne et la Roumanie, qui démentent l'existence sur leur territoire de prisons secrètes où, selon le Washington Post (3 nov 05), la CIA détiendrait des terroristes présumés. Le quotidien évoque l'existence de "sites noirs" dans huit pays, dont la Thaïlande, l'Afghanistan et "plusieurs pays démocratiques d'Europe de l'Est" dont le journal n'a pas dévoilé les noms. Interrogé à propos de cette affaire, l'ancien président américain Jimmy Carter a accusé l'administration Bush de saper les références morales sur lesquelles se fonde la politique étrangère des Etats-Unis depuis des décennies.

Cette «
quête » inclut plus de 600 camps d'emprisonnement construits aux Etats-Unis par l'administration Bush, tous pleinement opérationnels et prêts à recevoir des prisonniers. Le personnel de la direction des camps est déjà en place, ainsi que des gardes à plein temps, bien que les camps soient tous vides pour l'instant mais destinés à être utilisés par la FEMA (Federal Emergency Management Agency - l'agence fédérale chargée de gérer les situations d'urgence) dans le cadre d'une proclamation de la loi martiale. Les camps font partie du "Rex 84 Program", prévu officiellement pour le cas d'un franchissement en masse de la frontière mexicaine par des immigrés clandestins, afin qu'ils puissent être rapidement arrêtés et placés en détention par la FEMA.

Cette «
quête » inclut la philosophie de son ami et allié, l'évangéliste conservateur américain Pat Robertson, qui a appelé le 23 août 2005 à assassiner le président vénézuélien Hugo Chavez, qu'il accuse de vouloir faire de son pays « la rampe de lancement de l'infiltration communiste et de l'extrémisme musulman ». Robertson a déjà affirmé que le féminisme « poussait les femmes à quitter leurs maris, à tuer leurs enfants, à pratiquer la sorcellerie, à détruire le capitalisme et à devenir lesbiennes ». Chaque soir, un million d'États-Uniens suivent son émission télévisée.

Cette «
quête » inclut le sort des deux millions de détenus, soit 714 prisonniers pour 100.000 habitants, les Etats-Unis gardant le taux d'incarcération le plus élevé du monde, devant la Russie et le Belarus, selon les chiffres publiés en juin 2005 par le Centre international des études carcérales de l'université londonnienne King's College. Les Etats-Unis occupent la première place de ce classement depuis l'an 2000. Sur les neuf millions de personnes emprisonnées à travers le monde, plus de deux millions (soit 22%) sont derrière des barreaux états-uniens.

Cette «
quête » inclut plus de 200 détenus du camp états-unien de Guantanamo (Cuba) qui poursuivaient le 6 octobre 2005 une grève de la faim depuis le début d'août 2005, selon Amnesty International. Pour la plupart des Afghans, ils ont été faits prisonniers lors de l'intervention états-unienne de la fin 2001, et protestent contre leur détention sans jugement. Des experts des Nations-Unies en droits de la personne qui demandaient à visiter le camp-prison états-unien de Guantanamo, à Cuba, se sont plaints en juin 2005 d'un manque de coopération et de l'absence de réponse des Etats-Unis. Ces quatre spécialistes n'ont reçu aucune réponse à leur dernière requête présentée il y a plus d'un an.

Avril
26
Création de l’Association commerciale Cuba-USA, formée de plus de trente sociétés, d’agences et d’organisations de dix-neuf Etats pour oeuvrer à la levée des restrictions au commerce avec Cuba.

On trouve parmi ses membres des grandes sociétés comme ADM, Caterpillar et Cargill. Son Conseil de direction est présidé par l’ancien secrétaire au Commerce, Bill Reinsch.

L’Association en soi est présidée par Kirby Jones, tandis que son corps de conseillers compte dans ses rangs William D. Rogers, ancien secrétaire d’Etat adjoint, David Rockefeller, Carla Hills, ancien représentante commerciale, Frank Carlucci, ancien secrétaire à la Défense, et James Schlesinger, ancien secrétaire à la Défense et ancien directeur de la CIA, entre autres.

Avril
29

Le président Bush ordonne au département du Trésor de remettre 198 000 dollars tirés des fonds cubains séquestrés aux USA à Ana Margarita Martínez, d’origine cubaine, en exécution d’un verdict arbitraire prononcé contre Cuba par une cour de la Floride en 2001, selon lequel cette personne devait être indemnisée à hauteur de 27 100 000 dollars.

Avril
30

Les nouveaux dirigeants de la société canadienne Sherritt et leurs familles se voient interdire l’entrée aux USA en application du titre IV de la loi Helms-Burton.

L’Assemblée de l’Etat de New York adopte sans vote une résolution législative présentée par bon nombre de ses membres à l’initiative de José Rivero, entre autres, et pressant le président des USA de stimuler les visites people to people entre les habitants de New York et Cuba.

Août
1
Rappel de certaines des dispositions extraterritoriales du blocus, en vigueur depuis plus de 40 ans (et dénoncé chaque année aux Nations-Unies), qui continuent de provoquer de lourdes pertes et de graves préjudices tant à Cuba qu’à d’autres pays qui se voient interdits de tirer pleinement profit des opportunités que génère l’économie cubaine,

L’Assemblée générale des Nations Unies ayant eu beau exiger la levée de ce blocus en votant depuis treize ans maintenant une résolution dans ce sens à la quasi-unanimité de ses membres, les autorités étasuniennes continuent d’en faire fi, prouvant par là leur mépris absolu des Nations Unies, du multilatéralisme et du droit international.

• Les filiales étrangères de sociétés états-uniennes
n’ont pas le droit de réaliser la moindre transaction avec des sociétés cubaines ou d’acheter des biens contenant un produit en provenance de Cuba.

• Les sociétés étrangères
n’ont pas le droit d’exporter aux USA le moindre produit contenant des matières premières cubaines.

• Les sociétés étrangères
n’ont pas le droit de vendre à Cuba des biens ou des services utilisant des technologies états-uniennes ou contenant des produits états-uniens qui dépasseraient 10 p. 100 de la valeur finale dudit bien ou produit, même si les propriétaires sont des étrangers.

• Tout navire marchand ayant touché à un port cubain
ne peut plus accoster aux USA.

• Les banques étrangères
n’ont pas le droit d’accepter que des personnes naturelles ou juridiques cubaines ouvrent des comptes en dollars ou d’effectuer des transactions financières dans cette monnaie avec des personnes naturelles ou juridiques cubaines, sous peine de saisies.

• Les gens d’affaires étrangers
n’ont pas le droit de réaliser des investissements ou des affaires avec Cuba, sous prétexte que ceux-ci ont à voir avec des biens sujets à des réclamations aux USA, sous peine de sanctions et de représailles.

Sept.
28
À quelques semaines du vote annuel de l'ONU sur le blocus états-unien à l'encontre de Cuba, le gouvernement cubain rapporte que seulement 57.145 États-Uniens d'origine cubaine ont visité l'île en 2004, comparativement au total de 115.050 visiteurs en 2003 — une baisse de 50 pourcent. Le nombre de touristes d'autres origines états-uniennes est passé de 85.809 en 2003 à 51.027 l'an dernier. Source : MSNBC

Nov.
4
Le commerce états-unien avec Cuba en hausse constante - Selon le gouvernement états-unien, en 2000, Cuba était au bas de la liste des 200 pays acheteurs de produits agro-alimentaires des USA. En 2004, Cuba se classait 25e, avec près de $400 millions d'achats de biens : du riz de Louisiane et du Texas, des pommes de l'état de Washington ou du bétail du Vermont et du Maine. (...) Un directeur du Center for Economic Forecasting and Analysis de l'université Florida State prévoit que le commerce libre avec Cuba pourrait générer $50 milliards et 900.000 emplois aux USA sur une période de 20 ans. Source : CBS News, Portia Siegelbaum

Nov.
8
Cuba a obtenu aujourd’hui un appui écrasant à l’Assemblée générale de l’ONU, où 182 pays ont approuvé une résolution exigeant des Etats-Unis de lever immédiatement le blocus économique et commercial qu’ils exercent contre la nation caribéenne.

Sur les 191 pays représentés à l’Assemblée générale de l’ONU, seuls quatre ont voté contre la résolution (Etats-Unis, Israël, Palau et Iles Marshall) et un s’est abstenu (Micronésie), indique EFE. C’est la 14e fois que Cuba présente une résolution demandant la fin du blocus commercial, mais jamais elle n’avait obtenu un soutien auss
i important. Source : granma.cu

Nov.
24
Le gouvernement cubain annonce une hausse substantielle des salaires pour récompenser les fonctionnaires qui font preuve d'une productivité accrue et ceux et celles qui détiennent des diplômes d'études universitaires avancées. Les bonis équivaudront pour plusieurs à une augmentation de 50% de leur salaire mensuel. C'est la première hausse de salaire des employés de l'état cubain depuis 1982. Source BBC Americas

Déc.
17
Le gouverneur de l'état du Maine (USA), John Baldacci, signe une entente de plusieurs millions de dollars avec la firme cubaine Alimport qui achètera d'ici juillet 2007 des semences de pommes de terre, du poisson et des vaches laitières, le tout d'une valeur qu 20 millions $.
Source BBC Americas
Déc.
17
Les leaders de l'ELN, deuxième plus important groupe de rebelles colombiens avec quelque 4.000 membres, ont entrepris à Cuba des pourparlers avec le gouvernement colombien. Sous le parrainage du romancier colombien Gabriel Garcia Marquez (Prix Nobel de Littérature et ami personnel de Fidel Castro) et de trois observateurs européens, les deux parties voudraient en venir à une entente, sinon à un cessez-le-feu qui pourrait mener à un processus de paix. Source BBC Americas

Déc.
18
Les riches touristes sont surpris de voir plusieurs hôtels de La Habana fermés temporairement jusqu'à la fin de juin 2006 pour accueillir exclusivement des pauvres d'Amérique du Sud venant subir des opérations aux yeux. Souffrant de cécité partielle ou de cataractes, ils sont invités gracieusement par le gouvernement cubain, leur voyage étant financé par le gouvernement du Venezuela.

Le programme « Operation Miracle », mis sur pied par Fidel Castro en juillet 2005 a pour but d'offrir un examen par des professionnels de la santé à Cuba à une partie de la population latina qui n'a pas les moyens de se payer ce type de services spécialisés. Les candidats sélectionnés souffrent de troubles de vision qui peuvent être remédiés rapidement.

On compte un médecin cubain par tranche de 170 habitants sur l'île alors que ce ratio est de 1 pour 188 aux USA et de 1 pour 250 en Grande-Bretagne. Source The Independent/The Statesman

Déc.
18
Plus de 25.000 médecins cubains travaillent à l'étranger dans divers programmes d'échanges de services contre du pétrole ou de la nourriture. Selon Anicia Garcia, directrice d'un centre d'études économiques à l'université de La Habana, les revenus générés par ces échanges pourraient surpasser ceux du tourisme en 2005, sinon en 2006. Plusieurs médecins cubains obtiennent à l'étranger durant leur mandat (de un à trois ans) des salaires mensuels 20 fois plus élevés que ceux de leurs confrères qui restent à Cuba.

Plus de la moitié de ces médecins sont basés au Venezuela qui offre, en échange de leur salaire haussé au pro-rata du Venezuela, du pétrole livré à Cuba. On sait que plusieurs des centrales électriques cubaines fonctionnent au pétrole.

En outre, Cuba accueille plus de 12.000 étudiants en médecine issus de quelque 83 pays; 65 d'entre eux sont états-uniens. Source Ruth Morris, South Florida Sun-Sentinel in TheState.com




MÀJ 27.07.2013