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Relations USA-CUBA 1959-1974 |
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1958
31.12 |
À Santa Clara, la 3e colonne, sous les ordres de Che Guevara, inflige la plus cuisante défaite aux troupes du dictateur Fulgencio Batista C'est le coup fatal que les guérilléros de Fidel Castro attendaient pour abattre le régime corrompu et sanguinaire. [Lien : reconstitution]
Batista (photo) en profite pour déguerpir avec le trésor national vers la Floride avec ses collègues bandits et mafieux. |
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1959
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Cachés depuis trois ans dans la Sierra Maestra, les derniers barbus (barbudos) vont joindre les autres colonnes menées par Raul Castro et Camilo Cienfuegos qui poursuivent leur marche victorieuse vers La Habana. Fidel Castro prononce son discours de victoire à Santiago et prend le contrôle du gouvernement . Fidel Castro devient commandant en chef des forces armées du gouvernement provisoire. Une semaine plus tard, les USA reconnaissent le nouveau gouvernement cubain ... après que plusieurs autres pays eurent félicité les révolutionnaires. |
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1959
16.02 |
Sur le site de Radio-Canada, surprenant document montrant Fidel parlant anglais (ce qu'il n'a fait qu'au début de la Revolucion), expliquant la situation économique de Cuba et l'idéal humaniste de son gouvernement révolutionnaire. Et se moquant des gens qui n'ont aucune culture politique en prétendant que tout ce qui est rouge est forcément communiste; commentant son admiration pour la GRC, la célèbre « Police montée » et son émotion de les voir en personne, portant les mêmes couleurs que son mouvement du 26 de Julio. Traduit par Gérard Pelletier. |
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1959
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Le gouvernement adopte la Loi sur la réforme agraire qui limite la propriété de terres à 400 hectares (1 000 acres). Dans le cas de terres pour l'élevage, le sucre ou le riz, la limite est fixée à 1 350 hectares (3 333 acres). Le gouvernement exproprie toutes les autres terres. Avant cette loi, les étrangers contrôlaient 75 pourcent du territoire arable et cinq entreprises sucrières américaines étaient propriétaires ou exploitaient plus de 810 000 hectares (2 millions d'acres). |
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1960
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Le Président Eisenhower donne l'ordre secret au directeur de la CIA, Allen Dulles, d'entraîner des exilés cubains dans le but d'envahir Cuba. |
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1960
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Toutes les entreprises et sociétés américaines opérant à Cuba sont nationalisées U.S. business/commercial property in Cuba is nationalized at the direction of the Cuban government. Et 100 jours plus tard, toute autre propriété américaine subit le même sort. |
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1960
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Les USA imposent un blocus économique à Cuba et prohibe toutes les exportations sauf la nourriture, les médicaments et l'équipement médical et quelques autres items. Tous ces produits requièrent un permis spécial. Les importations de Cuba sont toujours permises. « Cette nuit là, la première du blocus, il y avait à Cuba quelque 485 550 voitures, 343 300 réfrigérateurs, 549 700 postes de radio, 303 500 téléviseurs, 352 900 fers à repasser, 28 8400 ventilateurs, 41 800 machines à laver, 3 510 000 montres, 63 locomotives et 12 paquebots. Tout, à l'exception des montres suisses, avait été fabriqué aux Etats-Unis. » Gabriel Garcia Marquez |
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1960- 1962
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Avec l'aide de l'archidiocèse de Miami, le directeur de l'Académie Ruston de La Habana, un certain James Baker, met sur pied l'Opération Pedro Pan, un pont aérien pour évacuer les enfants des grandes familles bourgeoises de Cuba . Lorsque la crise des missiles mit fin en 1962 aux liaisons aériennes, l'opération avait permis à 14 000 enfants de 6 à 17 ans de quitter leur pays natal, souvent contre le gré de parents et de grands-parents laissés sur place. |
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1961
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Pour la première fois, le Premier ministre Castro qualifie la révolution de socialiste : «... nous avons fait une révolution, une révolution socialiste, en plein sous le nez des États-Unis». |
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1961
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Des groupes d'exilés cubains soutenus par les Américains tentent d'envahir Cuba par la Baie des Cochons (Playa Giron). Dès leur débarquement, Fidel Castro lance une alerte nationale. À l'aube, deux de leurs navires fournis par les USA sont coulés par des avions cubains et la tentative n'a pas le soutien qu'espérait la CIA. deux jours plus tard, Cuba revendique la victoire. |
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1962
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Le gouvernement américain bannit toutes les importations ou ré-exportation de produits américains à partir de tiers pays. De plus, il stoppe toute forme d'aide à tout pays qui « fournit de l'aide » à Cuba. |
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1962
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Le Congrès américain adopte une résolution donnant au président le droit à toute intervention militaire à Cuba s'il juge que les intèrêts américains sont menacés. |
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1962
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Le gouvernement américain resserre son étau-blocus : tous les ports américains sont fermés aux nations qui permettent à leurs navires de transporter des armes à Cuba; tous les bateaux qui ont accosté dans un pays socialiste sont interdits d'amarrer aux USA durant leur voyage;et interdiction de transport de marchandises américaines sur des navires à propriété américaine qui traitent avec Cuba. |
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1962
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Suite aux rapports de la CIA selon lesquels l'URSS construirait des sites de lancement de missiles de portée moyenne à Cuba, les USA évacunte tout leur personnel non essentiel de sa base navale de Guantanamo au sud-est de l'île. À 19 heures HNE, le Président Kennedy annonce à la télévision nationale qu'il y a des missiles nucléaires à Cuba et qu'il a ordonné un blocus naval. |
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1962
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Le Premier ministre Nikita Krushchev se met d'accord avec John F. Kennedy pour respecter le blocus et offre de retirer les missiles de Cuba si les USA s'engagent à ne pas envahir l'île et retire ses missiles Jupiter installés en Turquie. Le jour suivant à midi, Cuba descend un chasseur U-2, tuant le pilote. Le même jour, Kennedy écrit à Krushchev et lui dit que les USA ne feront pas d'invasion si les missiles sont retirés. En privé, le Procureur général Robert F. Kennedy informe l'URSS que les Jupiter quitteront la Turquie une fois la crise résolue. Deux jours plus tard, le pire de la crise est passé lorsque Radio Moscou annonce que le pays a accepté la solution proposée par Kennedy et retirera ses missiles. La lettre du Premier ministre russe est diffusée à la radio américaine. |
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1963
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L'administration Kennedy serre encore la vis : pratiquement tous les voyages sont interdits pour les Américains et tous les avoirs cubains aux USA sont gelés dans les banques, une somme évaluée à 33 millions de dollars $. |
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1965
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Le Président Johnson entérine une nouvelle loi sur l'immigration en déclarant : « Je déclare (...) au peuple cubain que ceux qui cherchent refuge en Amérique y seront accueillis ». |
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1965
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L'annonce par Fidel Castro lors d'un ralliement à La Habana que les Cubains qui veulent émigrer aux USA pourront le faire depuis le port de Camarioca, plus de 3 000 quiitent le pays. Mais la manoeuvre est arrêtée en novembre. |
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1965
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Cuba est les États-Unis s'entendent pour établir un pont aérien pour les Cubains désireux de quitter le pays. C'est le but du programme « Freedom Flights » qui permettent à 250 000 personnes d'émigrer durant les six années qui suivent. |
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1966
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Le Congrès bannit tout envoi de nourriture à tout pays qui vend ou envoie de la nourriture vers Cuba, sauf exceptions. |
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1966
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Le Président Johnson signe le "Cuban Adjustment Act " qui stipule que tout Cubain ayant immigré depuis le 1er janvier 1959 sera éligible à la résidence permanente après deux ans de séjour au pays. Quelque 123 000 Cubains peuvent faire application immédiatement. |
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1969
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Cuba expulse le correspondant de l'Associated Press, Fenton Wheeler qui vit à Cuba depuis deux ans. La représaille des USA : tous les services cubains de nouvelles sont expulsés à l'exception de ceux se installés aux Nations-Unies. |
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1973
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Les USA et Cuba signent une entente sur les détournements d'avions, la seule convention bilatérale entre les deux pays. Cuba la révoque quatre ans plus tard. |
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1974
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Le blocus est relaxé pour permettre l'importation de petits cadeaux. En outre, le Département du Trésor américain permet aux étudiants et journalistes détenant des passeports validés par le Secrétariat d'État de payer pour des dépenses encourues durant leur voyage à Cuba. |
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1974
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Les sénateurs Jacob Javits (Républicain de New York) et Claiborne Pell (Démocrate du Rhode Island) voyagent à La Habana pour rencontrer Fidel Castro. C'est la première visite de polititiciens américains depuis l'interruption des relations diplomatiques en 1961. |
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NDLR
Traduction de «l'américain» d'un calendrier des relations entre les deux pays [affiché sur le site web de l'émission FRONTLINE du réseau états-unien de télévision publique PBS] auquel nous ajoutons d'autres événements internationaux qui ont changé le cours de l'histoire de Cuba.
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